Antibioprophylaxie et appendicectomie de l’enfant : enquête de pratiques, épidémiologie bactérienne, évaluation d’un protocole d’antibioprophylaxie - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’antibiothérapie peropératoire tient une place privilégiée dans la prise en charge de l’appendicectomie de l’enfant [1 ]. Un protocole d’antibioprophylaxie, proposé par les commissions responsables, est appliqué dans notre service depuis 2008. Il fait appel à l’association amoxicilline – acide clavulanique (AAC) ou, en cas d’allergie, à l’association métronidazole et gentamicine. Le but de notre travail est d’évaluer l’épidémiologie locale, les pratiques d’antibioprophylaxie, d’évaluer la pertinence du protocole institutionnel au vu des résultats bactériologiques, et d’évaluer l’intérêt de son adaptation.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective menée dans le service de Chirurgie Pédiatrique des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg après avis favorable du comité d’éthique et recueil des consentements, portant sur l’ensemble des dossiers d’appendicectomies réalisées en urgence pour appendicite aiguë durant l’année 2011. Les critères évalués étaient : réalisation ou non d’un prélèvement bactériologique, la nature et la sensibilité du germe identifié, l’utilisation d’antibiotique peropératoire, le moment de son administration, ses agents et leur posologie ; le respect du protocole, l’incidence des complications infectieuses.
Résultats |
Au total, 151 cas ont été analysés. Un prélèvement bactériologique peropératoire a été réalisé chez 62 % des patients. Les bactéries les plus fréquemment mises en évidences étaient des bacilles gram négatifs avec 54 % de l’ensemble des cultures réalisées positives à Escherichia coli, des anaérobies représentées majoritairement par le genre Bacteroides (32 % des cultures réalisées, 83 % des anaérobies), et des streptocoques du groupe « milleri » (21 %). Pseudomonas aeruginosa était retrouvé dans 8 % des cultures, et uniquement en cas d’appendicite aiguë supposée compliquée. Une antibiothérapie peropératoire était constatée dans 99 % des cas. Son administration était toujours ultérieure aux prélèvements bactériologiques. L’adhésion au protocole (molécule, posologie) était de 0 %. Les souches isolées étaient sensibles à l’antibiotique utilisé en dans 93 % des cas, valeur qui aurait été limitée à 43 % si le protocole avait été suivi. La sensibilité des souches d’Escherichia coli à l’AAC n’était que de 54 %. Les complications infectieuses postopératoires étaient notées dans 7 % des cas, malgré la sensibilité constante des bactéries isolées aux antibiotiques utilisés, qui n’aurait été que d’un tiers si le protocole avait été suivi.
Discussion |
Le protocole d’antibioprophylaxie de l’appendicectomie chez l’enfant est peu respecté et les posologies sont régulièrement sous-évaluées. Le protocole institutionnel d’antibioprophylaxie semble perfectible, notamment par le choix de molécules plus régulièrement actives sur les souches d’Escherichia coli retrouvées. L’intérêt de couvrir Pseudomonas aeruginosa est discuté [2 , 3 ]. Les améliorations pourraient s’intégrer dans une démarche commune fondée sur l’adaptation des antibiotiques aux constatations peropératoires et à l’écologie bactérienne locale.
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Vol 33 - N° S2
P. A270 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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